Vers une version entièrement libre de MacOS ?
Un développeur Mac s’est mis en tête de créer une version complètement libre du système d’exploitation d’Apple basée, donc, sur la licence publique générale GNU (GPL). Michael L. Love cherche à porter les logiciels GNU sur le système d’exploitation Darwin.
Les projets en source libre d’Apple fournissent aux développeurs indépendants l’opportunité de modifier et d’améliorer les logiciels de base de la firme. Cette ouverture se base sur Darwin, le coeur de MacOS X. Il s’agit en fait du système d’exploitation « primaire », reposant sur les technologies du noyau Mach 3.0 (voir édition du 22 novembre 2000), et de FreeBSD, l’Unix de l’université de Berkeley. Darwin fonctionne sur les processeurs PowerPC, mais des développements sont annoncés et sont, semble-t-il, également en cours, pour les processeurs fonctionnant sur l’architecture X86 d’Intel (celle des PC).
Comme si cela n’était pas suffisant, Michael L. Love, un fan de Mac considérant que MacOS X n’est pas satisfaisant, propose un projet GNU-Darwin, qui doit être la distribution la plus libre possible de Darwin ! Cette initiative est lancée en raison de la restriction qu’induit la licence publique d’Apple concernant Darwin. Pour Michael L. Love, interrogé par le site NewsForge, « le logiciel ne sera pas véritablement libre, tant que Darwin lui-même ne disposera pas de licence publique générale (GPL) » (voir édition du 22 novembre 2000).
Une interface graphique en remplacement d’Aqua ?
Seul développeur référencé sur son site, Michael L. Love s’est donc mis en tête de porter les logiciels libres permettant d’utiliser les outils de la communauté GNU pour être utilisés par dessus, de telle sorte que même l’interface graphique pourra être modifiée. Il est question de disposer d’une interface X11, répandue dans la communauté des développeurs. Mais d’autres interfaces sont aussi disponibles pour Darwin. Assiste-t-on à un virage de la communauté des développeurs vers l’adoption du logiciel libre comme base d’un MacOS libre ? Rien n’est moins sûr, car la licence d’Apple est particulièrement restrictive et des questions de droit risquent d’émerger au sujet de Darwin avec lequel il n’est pas prévu que toutes les extravagances soient possibles. Mais on est fan ou on ne l’est pas et il est permis à Michael L. Love de rêver…